• correcteur anti-âge squelette chirurgie esthétique


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  • ... pour inciter les familles démunies à envoyer leurs enfants à l'école. 30 autres élèves ont été hospitalisés. Le Monde du 19 juillet 2013

    22 écoliers indiens tués par des repas gratuits distribués ...


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  • Keith qu’il ne faut pas voir!! ou Har(ing)o sur les arnaqueurs !

     

    Keith Haring expose dans deux lieux que je ne préciserai pas pour ne pas ajouter à sa pub’.

    J’y suis allée comme j’étais allée voir Basquiat, pour ne pas juger du talent de l’artiste sans avoir vu ses œuvres autrement qu’en reproductions et incontournables produits dérivés.

    Je suis maintenant convaincue du très grand talent de Basquiat, qu’il s’agisse de ses compositions, de ses couleurs, de ses thèmes et par-dessus tout, de sa sincérité.

    Je suis non moins convaincue que Haring ne fut qu’un opportuniste bavard qui aurait dû se contenter de décorer des tasses. 

     

    Liquidons le point de vue artistique aussi vite qu’il le mérite. L’imagination de Haring était épuisée dix ans avant sa mort. Le gigantisme de certaines de ses œuvres prouve son talent pour trouver l'argent nécessaire mais on ne ressent nulle part que cette démesure ait répondu à une nécessité intime ni qu’elle ait un sens, et les œuvres n’y gagnent rien. Répétitif dans ses thèmes, faible dans son dessin, convenu dans ses tentatives de provocation, sans audace dans ses couleurs, maladroit dans ses compositions et, ce qui est bien pire, dépourvu de sincérité, Haring est à Basquiat ce que la piquette est au Mouton-Rothschild. 

     

    Cependant il ne serait pas très grave qu’un incapable pistonné de plus soit exposé dans de hauts lieux culturels. Mais que l’exposition de ce bouffon porte en sous-titre « The political line », voilà qui relève de l’escroquerie en bande organisée.

    Lisez la biographie de Haring, particulièrement celle écrite pour l’exposition : son militantisme y est gonflé comme la baudruche qu’il est. Il est clair qu’il  n'a jamais été un militant politique et qu’il a le plus tôt possible puis sans cesse joué à fond le jeu du marché. 

     

    Les opérations gadgets que ses complices du marché de l’art tentent de faire passer pour ses hauts faits se résument à : avoir distribué 20 000 copies d’un poster signé de lui lors d’une manif anti-nucléaire, avoir créé des pop’shops, avoir distribué ses T-shirts aux pauvres pêcheurs d’un village du Brésil, avoir, à ses débuts, graffité dans le métro, avoir, in articulo mortis, créé une Fondation.

     

    Distribuer 20 000 reproductions de son propre poster à une manif' antinucléaire a sans doute été un excellent coup de pub et l'occasion de créer des collectors peut-être, un jour, juteux. Mais, comme geste écolo, des milliers de gens  ont fait beaucoup mieux que de distribuer des kilos de papier, et, dans la lutte antinucléaire, beaucoup mieux et plus risqué que de participer à UNE manifestation en médiatisant cette participation! Cela s’appelle utiliser une lutte au seul profit de son image et de sa cote. Si Haring avait donné aux vrais militants antinucléaires l'argent mis dans le tirage nombriliste et calculateur de ses posters, celui-ci aurait certainement été beaucoup mieux employé. 

     

    Quant à ses pop shops, l’un des lieux d’exposition présente celle qui était installée à ... Saint-Tropez ; pas dans le « 9 cube », curieusement. Affligeant. Dans un décor sans imagination qui n'est qu'un bégaiement de sa production rabâchée, ce militant de pacotille ne vendait que lui-même décliné en gadgets, et pas au prix de la poule (de batterie) au pot. Le peuple, lui, peut donc continuer à se fournir en made in China et le rôle de ces shops dans la diffusion de l’art n’est rien moins que populaire.

     

    Dans le même lieu, une vidéo "Haring au Brésil" montre parfaitement dans quel milieu friqué, branché et superficiel, Haring a évolué et été porté aux nues. Sa grande oeuvre philanthropique là-bas (la seule dont ses amis puissent se souvenir et se gargariser sur cette vidéo) fut de distribuer ses T-shirts invendus à tous les pêcheurs et enfants de pêcheurs du coin.

     

    Que même ses graffiti les plus médiocres sur les papiers noirs du métro aient été récupérés pour être exposés dit tout sur sa soi-disant volonté de mettre l'art à la portée de la rue. Dans la rue, oui, mais juste le temps que ce contexte fasse monter leur cote. 

     

    Certes Haring a créé, sentant son heure venir, une Fondation. On sait que derrière une Fondation peut se cacher une excellente opération fiscale pour l’artiste, ses héritiers et ses marchands. Bon, d'accord, là je parle sans savoir mais il l'a bien mérité. 

     

    En conclusion, je conseille vivement d’éviter les deux pures déjections du marché de l’art que sont ces expositions, conseil qui malheureusement n'aura aucun effet sur la perpétuation de cette imposture. Mais au moins, vous aurez été prévenus. 

     


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  • Vilain volley velu

     

    Franchement je me demande ce que fait la police ! Je suis assise dans le square Keller et j’ai sous les yeux un grand type qui s’agite torse nu (et velu) en jouant au volley. En toute impunité. Vous imaginez ce qui se passerait si moi, femme, je me mettais à sautiller à travers le square, mes superbes seins à l’air !

    « Ah mais, me diront certains, ce n’est pas pareil ! ». « Ah ben, pourquoi donc ?» leur rétorquerai-je avec un fantastique à -propos.

    Pourquoi  l’exhibition de ses seins par une femme est-elle considérée comme un attentat à la pudeur sinon parce que, du point de vue de nos conventions sociales consacrées par la loi, ce faisant, elle excite le désir sexuel en un lieu inapproprié ?

    Et pourquoi l’exhibition de ses tétons par un homme n’est-elle pas … tati patata ? Réponse logique : parce que, du même point de vue, il ne peut pas provoquer de désir sexuel. D’où l’on peut conclure  aisément que convention et loi restent celles d’une société machiste et hétéro qui continue de nier qu’existent pour de bon le désir chez la femme et l’homosexualité.

    Lecteurs , profitez de l’été pour manifester votre indignation et changer le monde! Que les Barricadiers portent des hauts de bikini sur les plages, (empruntez celui d’une compagne pour ne surtout pas relancer la croissance), et que les Barricadières se déshabillent dans les squares !

    Vive le sexe, vive l’amour !

     

    P.S. réjouissante exposition au Palais de la Découverte, à Paris, intitulée « Bêtes de sexe », consacrée à la sexualité animale et dont un chapitre nous rappelle que les Bonobos s’enfilent (et je dis cela en toute poésie) comme des perles sans distinction de sexe tandis que près de 30% des manchots vivent en couples homosexuels. Wikipédia ajoute à cette grande famille homo et bi, les orques, les lamantins, les girafes, les lions, les putois, les macaques et plusieurs oiseaux. Par les temps qui courent ,il est bien nécessaire qu’on se le dise et qu’on le répète à certains …


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  • La culture- hamburger …  ou le second assassinat d’Apollinaire

    Par un beau jour ensoleillé parisien (si !), me trouvant  près du Musée d’Orsay et en avance de vingt minutes sur un rendez-vous, j’ai ressenti l’envie nonchalante de contempler la Seine.

     Mais comme je descendais les tout neufs gradins de bois qui mènent  sur les berges récemment aménagées, mes espoirs de divagations poétiques se sont transformés en cauchemar plus vite que Valls en néo-Sarko. 

     

    Tartinade …

    De la Passerelle L.S. Senghor au  Pont Royal, soit sur environ 400m, le mur du quai de la rive droite est entièrement confituré, (pour vous donner une idée : aussi  entièrement que la politique gouvernementale de mensonges, de promesses non tenues  et de contradictions), de photos d’une hauteur d’au moins 7m. Aucune de ces pierres aux variations infinies et subtiles où on l’on peut, d’habitude, reposer un œil brumeux et un cerveau méditatif (ou l’inverse), ne reste visible.

    Depuis le Pont Mirabeau et bien au-delà, « l’onde  lasse » l’était déjà des Bateaux de plus en plus moches et de moins en moins mouches. Mais entre deux, les « éternels regards » pouvaient encore divaguer sur les murs anciens et pâles. Fichu !

     

    … aux pesticides

    L’Homo animatus-culturalis qui a succédé à l’Homo sapiens protestera que ces photos sont artistiques et qu’elles contribuent à le culturer toujours plus. Foutaises et balivernes !

    L’exposition, sur le thème du café, enfile des photos (mais pas que) d’une affligeante banalité : belles mains brunes lacérées par le travail, beaux visages  de jeunes femmes (déjà usées) sous le beau châle brodé, beaux grains de café appétissants comme des cakes, belles fleurs exotiques, …  sans oublier, la gigantesque paire d’yeux superbement vitreux, rosis, jaunis et verdis d’amour universel, de cyrrhose et de produits  défendus ici, qui vous darde (profond) en 7m x20.

    Pas une image qui ne proclame la merveilleuse photogénie de ces peuplades exploitées (un mot rayé nul et malvenu), leur jubilation à sentir passer l’objectif  sous tous les plis de leurs voiles et de leurs peaux, leur fierté  de suer sang et eau pour que les pays riches sucent leurs petits noirs (je parle toujours du café), pas une qui ne vous fait monter l’envie de ce petit noir  justement (je parle encore du café, suivez un peu !).

     

    Enlève ton masque

    Ecoeurée, j’ai commencé à griffonner la présente éructation  et tout à coup je me suis demandée d’où sortait ce Big Tripple Maxi Géant Burger Imagier; et j’ai intuité que  … Pan dans le mille ! A droite, cette exposition se prolonge  sur la rive gauche par une vingtaine de grands panneaux sur chacun desquels les logos de la bande des 4 qui l’a commise,  sont répétitivement mentionnés. Le premier cité (avant la mairie de Paris et autres personnes publiques) est … allez, devinez, mais si ! osez le pire, dans notre société, le pire est toujours certain : le premier cité est NESPRESSO ! Nespresso, le gros nez rouge, morveux et hype de Nestlé*, la firme qui est boycottée et dénoncée depuis 1977 parce qu’elle pousse les femmes africaines pauvres à ne pas allaiter leurs enfants mais à les assassiner au lait en poudre. Assassiner car l’eau ajoutée à la poudre,  non bouillie faute de combustible, contient des cochonneries qui provoquent la mort des nourrissons. Le scandale continue aujourd’hui. Le boycott aussi, n’hésitez pas.

     

    Culture et culturisme

    Revenons au choc initial : quand bien même cette exposition n’aurait présenté que des chefs-d’œuvre avec le seul soutien de Nelson Mandela (tous nos vœux), quand bien même elle mériterait le qualificatif « culturelle », l’autre question est : devait-on la placer là où elle ne peut plus se distinguer de l’animation forcée, là où elle parasite l’errance poétique, la méditation, l’imaginaire, la douceur  envolés du Rien ? Non au culturisme culturel ! La culture, c’est comme le hamburger … quand il y a trop de couches, ou de mauvais assortiments, ça ne ressemble plus à rien et ça donne envie de vomir.

     

    « Vienne la nuit  sonne l’heure », il est heureux qu’on puisse encore lire et relire Apollinaire.

     

     

    P.S. : Avis aux myopes et aux maladroits : descendre doucement, les gradins lignés et surlignés se confondent et rater une marche équivaut à prendre un bain. Vous êtes prévenus. Merci qui ? Merci Barricade.

     

    * Vous trouverez sur Internet la liste des marques  qui sont les faux-nez  de Nestlé et qu’on peut inclure allègrement dans le boycott (je n’appelle pas au dit, je suggère).


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